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Definição e significado de Réanimation

Definição

réanimation (n.f.)

1.ensemble des moyens permettant de rétablir les fonctions vitales perturbées.

Réanimation (n.)

1.(Cismef)Réanimation appliquée à un sujet en état de mort apparente (arrêt du coeur et de la respiration). En pratique, ce terme est souvent employé comme synonyme de réanimation.

réanimation (n.)

1.(Cismef)Ensemble des mesures visant à rétablir des fonctions vitales momentanément compromises (respiration, circulation, nutrition, etc.).

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Definiciones (más)

definição - Wikipedia

Sinónimos

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Ver também

Locuções

Dicionario analógico

Wikipedia

Réanimation

                   

La réanimation est une discipline médicale qui s'attache à prendre en charge les patients présentant ou susceptibles de présenter une ou plusieurs défaillances viscérales aiguës mettant directement en jeu le pronostic vital. Elle implique un monitorage continu des fonctions vitales et, le cas échéant, le recours à des méthodes de suppléance (transfusion de dérivés sanguins, remplissage vasculaire, ventilation mécanique, catécholamines, hémodialyse, circulation extra-corporelle, etc.). L'objectif final de la réanimation est la restauration de l'homéostasie.

On distingue la réanimation d'urgence telle qu'elle est pratiquée par les unités préhospitalières (service mobile d'urgence et de réanimation ou SMUR) et la réanimation hospitalière médicale, chirurgicale ou polyvalente.

Les affections relevant de la réanimation sont nombreuses : états de choc, polytraumatismes, comas, insuffisances organiques aiguës, décompensations de maladies chroniques, hémorragies, intoxications, infections sévères, brûlures étendues, période post-opératoire de chirurgies lourdes, etc.

Sommaire

  Historique

La réanimation prend ses racines à la guerre de Crimée (1853-1856) lorsque le Royaume-Uni, la France et la Turquie ont déclaré la guerre à la Russie. En raison du manque de techniques de réanimation et du haut risque infectieux, le taux de mortalité des soldats blessés atteint 40 %. L'infirmière britannique Florence Nightingale et des volontaires créent une unité de surveillance (Monitoring Unit et des protocoles de réanimation (Critical Care Protocol, et la mortalité des patients bénéficiant de cette surveillance rapprochée tombe à 2 %.

Aux États-Unis, le Dr Walter Dandy, diplômé de l'école de médecine de Johns Hopkins (Baltimore) en 1910, crée le premier service de réanimation (3 lits) à Boston en 1926.

L'exploration de nouvelles techniques de réanimation sont apparues après la Seconde Guerre mondiale, et plus spécifiquement à la suite de la grande épidémie de poliomyélite de Copenhague (Danemark) en 1952[1], notamment grâce au médecin anesthésiste danois Björn Ibsen (1915–2007)[2], diplômé de l'école de médecine de l'université de Copenhague et qui s'est formé au Massachusetts General Hospital de Boston (au sein de l'université Harvard). Au cours de l'épidémie, 2 722 patients sont touchés, dont 316 souffrent de paralysie respiratoire (par atteinte du système nerveux central). Le traitement initial était d'utiliser des respirateurs à pression négative (poumon d'acier), mais ces machines, bien qu'efficaces, ne permettaient pas l'aspiration des sécrétions bronchiques, et les patients s'encombraient et mourraient. Ibsen a alors l'idée d'utiliser une ventilation à pression positive (procédé contraire à la ventilation physiologique, permet de maintenir les alvéoles ouvertes à la fin de l'expiration et d'éviter l'atélectasie). Cette nouvelle technique implique l'intubation trachéale du patient et le recours à plus de 200 étudiants en médecine pour insuffler manuellement l'air oxygéné en pression dans les poumons des patients[1].

Carl-Gunnar Engström développe alors le premier respirateur en volume contrôlé à pression positive, qui remplacera les étudiants. La mortalité chute de 90 % à environ 25 %. Ibsen, alors élu à la tête du département d'anesthésie de l'hôpital de Copenhague, y crée le premier service de réanimation polyvalente dans une salle de classe pour étudiantes infirmières[2], et utilise pour la première fois les relaxants musculaires (curares) associés à la ventilation contrôlée pour traiter le tétanos. Il est aussi l'auteur d'un ouvrage sur les principes de fonctionnement des unités de réanimation[3].

Le premier réanimateur (Intensivist) américain, Peter Safar est pour la première fois diplômé d'anesthésie, et crée les salles d'urgence (Urgency & Emergency Room) aujourd'hui connue sous le nom d’Intensive Care Units. Il crée le protocole ABC (Airway, Breathing, and Circulation pour « voies respiratoires, respiration, circulation »), et popularise la ventilation artificielle et la réanimation cardio-pulmonaire (RCP). La réanimation connaît un essor considérable à partir des années 1960, parallèlement à l'anesthésie avec laquelle elle partage un certain nombre de techniques.

Sur un plan juridique, éthique et philosophique, les technologies modernes de réanimation ont conduit à redéfinir la mort en tant que processus, et non en tant que simple moment, en dissociant par exemple l'état de mort cérébrale de l'arrêt cardio-circulatoire.

  Généralités

Les patients qui requièrent des soins de réanimation ou des soins intensifs sont atteints de défaillances organiques, telles que l'instabilité hémodynamique (hypotension/hypertension), la détresse respiratoire (nécessitant une aide mécanique), l'insuffisance rénale aiguë, des troubles graves du rythme cardiaque, des affections neurologiques (traumatisme crânien, accident vasculaire cérébral, coma), etc. Leur association, fréquente[4], est appelée défaillance multi-viscérale (en).

Certains patients sont également admis en réanimation pour un monitorage constant ou intensif à la suite d'une chirurgie majeure, ou parce qu'ils sont trop instables pour être transférés dans une unité de soins classique.

Ils peuvent venir du bloc-opératoire ou d'un autre service, dans l'attente d'un retour vers leur service d'origine dans l'attente d'une stabilisation de leur état de santé, ou venir de l'extérieur de l'hôpital : ils sont transportés par le SAMU depuis un autre établissement ou depuis le lieu de leur accident (accident de la voie publique (AVP), accident domestique, etc.)

La réanimation constitue généralement la branche la plus onéreuse de la médecine, étant donné l'approche complète, intensive et avancée du traitement médical prodigué. En France, la journée d'hospitalisation en réanimation est comprise entre 1 500 et 2 000 euros[5], soit 5 à 10 % du budget hospitalier[6]. Aux États-Unis, les unités de réanimation coûtent de 15 à 55 milliards de dollars, soit 0,56 % du PIB et 13 % des coûts hospitaliers[7].

L'exercice de la réanimation hospitalière fait l'objet de dispositions légales dans de nombreux pays[8].

  Systèmes organiques

Les systèmes organiques traités en réanimation sont[9] :

  Pathologies en réanimation

Note : cette liste est non-exhaustive. Pathologies rencontrées en réanimation médicale par système organique[10] (en italique les complications liées à l'hospitalisation en réanimation).

Certaines réanimations accueillent des patients en mort cérébrale (avant leur arrivée ou dont le coma s'est dépassé au cours de l'hospitalisation) qui sont amenés à être prélevés en vue d'un don d'organes.

  Services de réanimation

  En France

Quelques chiffres[6]
CHU CH
Services ~ 80 ~ 300
Lits / service 12-40 (~ 15 %) ~ 10
Admissions / an 400-800 400-2000
Mortalité 12-30 % (~ 16 %) 19-30 % (~ 23 %)

Il existe trois types de services de réanimation classiques pour les adultes :

  • la réanimation médicale
  • la réanimation chirurgicale
  • la réanimation polyvalente (ou médico-chirurgicale)

Les deux premières peuvent faire l'objet de services séparés au sein des hôpitaux qui les dispenses (réanimation néphrologique, réanimation neurologique, réanimation de chirurgie cardio-vasculaire, etc.). Il faut ajouter à cela les réanimations spécialisées (réanimation pédiatrique, les services de grands brûlés, etc.) et différentier la réanimation hospitalière du service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) et de l'anesthésie.

La discipline de réanimation est catégorisée selon trois niveaux de prise en charge[6] :

  1. les unités de soins continus : prise en charge du risque de défaillance vitale
  2. les unités de soins intensifs : prise en charge d'une défaillance unique sur une durée limitée. Ces unités sont souvent spécialisées, en cardiologie (USIC), néphrologie, néonatalogie, etc.
  3. les services de réanimation : prise en charge prolongé de défaillances multiples

La plupart des services de réanimation sont implantées dans les centres hospitaliers (régionaux) universitaires (CHU ou CHRU). Cependant, la réanimation (soins intensifs et continus) est aussi exercée dans des centres hospitaliers publics (CH) et des établissements privés à but non-lucratif. D'une manière générale, la mortalité est de l'ordre de 20 % en réanimation[6].

L'exercice de la réanimation est codifiée par le décret n°2002-466 du 5 avril 2002[11]et le décret 2006-72 du 24 janvier 2006[12] du Code de la santé publique. Ces décrets précisent les modalités d'organisation des services de réanimation selon leur niveau, le matériel qui doit être disponible et le personnel minimum qui doit être présent[13]. Par exemple, un médecin doit être en permanence présent et joignable dans les services de réanimation et de soins intensifs, et l'effectif infirmier est plus important dans les premiers :

  • en réanimation : 2 infirmiers pour 5 patients et 1 aide soignant pour 4 patients 24h/24
  • en soins intensifs : 1 IDE et 1 AS pour 4 patients le jour, 1 IDE et 1 AS pour 8 patients la nuit

  Dans les autres pays

Aux États-Unis, les services de réanimation sont appelés Intensive Care Units (ICU). Il existe plusieurs spécialisations, dont la néonatalogie (Neonatal intensive care unit, NICU), la pédiatrie (Pediatric intensive care unit, PICU) et la coronarographie (Coronary care unit, CCU), ainsi que la psychiatrie (Psychiatric Intensive Care Unit, PICU) et la post-anesthésie (Post Anesthesia Care Unit, PACU). De la même manière que la France différencie la réanimation et les soins intensifs, il existe des unités de surveillance appelées High Dependency Unit (HDU).

  Personnel

  Médical

En France, les médecins qui exercent dans les services de réanimation sont généralement des anesthésites-réanimateurs ayant validé un DES d'anesthésie-réanimation complété par le diplôme d'État de docteur en médecine. Ils sont appelés urgentologues s'ils ont suivi une formation supplémentaire de soins d'urgence. Aux États-Unis, ils sont appelés Anesthesiologists, et Anaesthetists au Royaume-Uni, au Canada et dans les autres pays du Commonwealth. Lorsqu'ils exercent dans des Intensive Care Units, ils sont appelés Intensivists.

Selon les pays, il existe deux types d'exercice en réanimation : les services « fermés » et les services « ouverts ». Dans les services fermés, le réanimateur est responsable du patient dès sont entrée dans le service et jusqu'à sa sortie. Il peut consulter des spécialistes, mais le médecin initial du patient (s'il a d'abord été hospitalisé dans un service de médecine ou de chirurgie) n'a qu'un rôle consultatif. Dans les services ouverts, c'est le médecin initial qui assure la direction thérapeutique quotidienne de son patient, le réanimateur ne gérant que les urgences survenues en son absence ou sur les périodes de garde. Cependant, il a été démontré que le fonctionnement des services fermés permettait une meilleure prise en charge du patient et un meilleur pronostic[14],[15].

  Paramédical

Article détaillé : Études en soins infirmiers.

En France, la surveillance est assurée par des infirmiers diplômés d'État (IDE). Aucune formation supplémentaire n'est requise pour exercer dans ces services, bien que les sociétés de réanimation (Société française d'anesthésie et de réanimation (SFAR), Société de réanimation de langue française (SRLF), Société française des infirmiers de soins intensifs (SFISI), etc.) se positionnent en faveur d'une spécialisation d'« Infirmière en réanimation » : « il n’existe pas de diplôme ni de formation diplômante dédiés à l’exercice en réanimation. Or, cette discipline fait appel à des savoirs, aptitudes et compétences très spécifiques qui sont peu abordés durant les trois années que passent les étudiants infirmiers à l’Institut de formations aux professions de la santé » [16]. La formation infirmière généraliste dans les Instituts de formation en soins infirmiers ne consacre que 80 heures à l'enseignement des spécifications rencontrées dans les services d'urgences et de réanimation[17].

Ils sont assistés pour les soins par des aides soignants, et supervisés par des cadres infirmiers. Dans certains services, un infirmier anesthésiste (IADE) est aussi compris dans l'effectif.

D'autres personnels peuvent aussi intervenir, tels que les kinésithérapeutes, les diététiciens, les psychologues, les assistants sociaux, les pharmaciens, etc.

Article détaillé : Critical care nursing.

Aux États-Unis, les infirmiers (Nurses) ont la possibilité de faire des formations supplémentaires en réanimation, sanctionnées par un diplôme de soins infirmiers en réanimation (Certification in Critical care nursing) délivré par l’American Association of Critical Care Nurses. Ils peuvent se spécialiser en soins infirmiers de réanimation néonatale, pédiatrique et adulte, ainsi qu'en fonction des pathologies (néphrologie, cardiologie, traumatologie, etc.). De plus, les infirmiers spécialistes cliniques (Clinical Nurse Specialist) peuvent aussi valider un diplôme en réanimation adulte, pédiatrique et néonatale. Aucune de ces spécialisations ne confèrent aux infirmiers des prérogatives médicales (de prescription notamment), mais démontrent une expertise infirmière et un élargissement des compétences. Elles ne sont pas obligatoires mais restent encouragées par les employeurs, et doivent en général être recyclées chaque année.

  Surveillances et équipements en réanimation

  Une chambre de réanimation avec un scope, un respirateur (à droite), des pousse-seringues électriques, et des pompes de perfusion (à gauche du lit).

La surveillance en réanimation est un moyen de dépistage d'une anomalie pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Étant donné l'état de santé des patients, la surveillance médicale et infirmière doit circonscrire chaque système organique cités ci-dessus.

  Le monitorage

Une liaison continue est établie entre le patient et un moniteur qui permet de surveiller automatiquement toutes les constantes du patient. Son but est de détecter un dysfonctionnement ou suivre l'évolution d'une instabilité.

  Matériel

Le matériel de base utilisé en réanimation est :

  • un électrocardioscope (fréquemment dit « scope ») : relie le moniteur au patient par le biais de plusieurs brins (trois ou cinq) branchés sur autant d'électrodes au contact direct du patient (sur la poitrine)
  • un brassard à tension
  • un câble d'oxymétrie pulsée : cellule infrarouge placée à une extrémité du patient (souvent le doigt)

  Constantes

  Un soldat blessé au ventre dans un service de réanimation américain.

Les constantes principalement surveillées sont :

Fréquence cardiaque (FC ou pouls)
Surveillance de l'activité électrique du cœur en continu pour détecter les anomalies rythmiques par le biais d'alarmes (tachycardie, bradycardie, arythmie, arrêt cardiaque...) et mesurer la fréquence cardiaque.
Le monitorage n'est cependant pas aussi précis que l'électrocardiogramme (ECG) pour détecter les anomalies de conduction, d'oxygénation et de contraction.
Fréquence respiratoire (FR)
Surveillance à l'aide du scope permettant de détecter des apnées, détresse respiratoire... Si le patient est relié au respirateur, la fréquence est calculée par ce dernier.
Pression artérielle (PA)
Permet de détecter des anomalies comme l'hypotension, l'hypertension artérielle ou un collapsus cardio-vasculaire. Elle peut être calculée de manière discontinue par un brassard à tension qui se gonfle de manière régulière en fonction du besoin de surveillance, ou de façon continue via un cathéter artériel (elle peut alors être appelée PA sanglante) inséré dans l'artère radiale ou fémorale.
L'oxymétrie pulsée (SpO2)
Saturation en O2 (ou « sat ») : pourcentage de l'oxyhémoglobine. Elle dépend de la pression partielle en O2 du sang artériel. Elle a pour but de surveiller les fonctions respiratoires et de détecter une désaturation.
La température
Permet d'avoir de manière continue (sonde) ou discontinue (thermomètre) le reflet de la thermorégulation et de l'état infectieux du patient.
La pression veineuse centrale (PVC)
Permet d'avoir grâce à l'insertion d'un cathéter veineux central le reflet du remplissage vasculaire du patient (pression dans la veine cave supérieure au confluent de l'oreillette droite).
Autres
  • la pression intra-crânienne (PIC) : un capteur est inséré à l'intérieur de la boîte crânienne par un trou de trépan.
  • le débit cardiaque (Q), l'index cardiaque (IC), etc. : calcul via un moniteur spécial de certains paramètres cardiaques grâce à l'association d'un cathéter artériel et d'un cathéter veineux central pour certaines mesures hémodynamiques avancées
  • etc.

  Autres surveillances

  Une patiente est ventilée au ballon avant sa prochaine intubation.
  La même patiente en train d'être intubée.

Bien que beaucoup de constantes soient monitorées, l'observation clinique du patient reste un aspect fondamental de la surveillance en réanimation.

Surveillance clinique
État visuel du patient : principalement la coloration (cyanose, marbrures, teint), la présence de sueurs (signe de fièvre ou de lutte respiratoire), etc.
État cutané : surveillance de l’apparition d'escarres, propreté des points de ponction (cathéters), etc.
Surveillance neurologique
Pour un patient conscient ou inconscient, différentes échelles de notation sont utilisées, associant l'état d'éveil, la douleur, l'adaptation au respirateur et la réponse aux ordres simples (Glasgow, etc.). D'autres échelles sont utilisées lorsque le patient est sédaté, pour évaluer l'efficacité de la sédation (Ramsay, RASS, BPS, etc.).
Surveillance du réflexe pupillaire avec évaluation de la taille des pupilles, de leur réactivité et de leur symétrisme.
Surveillance de la motricité des membres chez les patients conscients ou semi-conscients.
Dans les comas et les traumatismes crâniens, surveillance de la présence/absence des réflexes du tronc cérébral (échelle de Liège)
Surveillance volémique
La diurèse est évaluée à intervalle régulier afin de dépister la survenue d'une insuffisance rénale (anurie, oligoanurie) ou pouvoir éventuellement compenser des pertes trop importantes.
De plus, un bilan entrées/sorties doit être réalisé au moins une fois par jour pour avoir un reflet d'un trop grand apport hydrique ou d'une trop grande perte volumique.
Surveillance de la présence d'œdèmes.
Surveillance glycémique
De façon systématique chez les patients diabétiques et chez les patients non-diabétiques (la pathologie peut entraîner des dérèglements hormonaux, notamment sur la production d'insuline) : prévention de la survenue d'hypoglycémie/hyperglycémie.
Surveillance biologique
Surveillance des drainages
Les drainages sont nombreux et dépendent de la pathologie du patient. Ils peuvent être aspiratifs (dépression qui aspire le liquide hors du corps) ou non.
  • Drainages thoraciques (en cas de pneumothorax, hémothorax, épanchement pleural, etc.) : drain pleural, etc.
  • Drainages cérébraux (en cas d'évacuation de collection à l'intérieur des ventricules cérébraux) : drain ventriculaire externe (DVE), etc.
  • Drainages digestifs
  • Redons post-opératoires (permet de collecter le liquide (sang notamment) qui peut suivre une chirurgie) : la localisation dépend de la chirurgie
  • etc.

  Le respirateur

  Un respirateur Evita4 (Dräger) de réanimation.
Article détaillé : Ventilation mécanique.

Le respirateur (ou ventilateur) est un élément constant, présent dans toutes les chambres de réanimation.

Intubation
  • orotrachéale (par la bouche jusque dans la trachée)
  • nasotrachéale (par le nez jusque dans la trachée)
  • trachéotomie (ouverture dans la trachée sous le larynx)
Masques
  • masque laryngé
  • masque nasal, bucco-nasal ou facial (pour VNI)
Paramètres
  • Réglage du mode ventilatoire : ventilation contrôlée ; ventilation contrôlée à régulation de pression ; aide inspiratoire (AI) ; ventilation non-invasive (VNI) ; etc.
  • Réglage des paramètres ventilatoires : volume, fréquence, fraction inspiratoire en oxygène (FiO2), pression expiratoire positive (PEP ou PEEP), seuil de déclenchement (trigger), etc.
  • Réglage des alarmes : pressions, fréquence, ventilation minute (spirométrie), apnée (en AI)

  Autres équipements

  Matériel nécessaire pour la pose d'une VVC (image du milieu).

La plupart des patients de réanimation sont « conditionnés » avec des matériels spécifiques :

Selon les pathologies, des équipements/machines peuvent être rajoutés, tels que (non exhaustif) :

  Traitements

En plus des équipement de maintient des fonctions vitales évoqués ci-dessus, de nombreux traitements sont utilisés en réanimation, parmi lesquels :

La surveillance du patient concerne aussi l'apparition des effets secondaires, nombreux et dangereux étant donné les produits utilisés.

D'autres techniques thérapeutiques peuvent aussi être utilisées pour le traitement ou la prévention de certaines pathologies/affections :

  • les latéralisations (prévention de l'apparition d'escarres et traitement/prévention de l'atélectasie pulmonaire)
  • le décubitus ventral (en cas de SDRA, oxygénation des bases pulmonaires)
  • etc.

  Réglementation

En France, l'activité de réanimation est encadrée par les deux décrets 2006-72 et 2006-74 du 24 janvier 2006 dans le Code de la santé publique[19] :

  • Le Décret n°2006-72 du 24 janvier 2006 relatif à la réanimation dans les établissements de santé et modifiant le code de la santé publique[12]
  • Le Décret n°2006-74 du 24 janvier 2006 relatif aux conditions techniques de fonctionnement auxquelles doivent satisfaire les établissements de santé pour pratiquer les activités de réanimation pédiatrique et de surveillance continue pédiatrique[20].

D'après le Décret n°2006-72, les unités de réanimation :

  • Assurent vingt-quatre heures sur vingt-quatre, tous les jours de l'année, l'accueil et la prise en charge diagnostique et thérapeutique ainsi que la surveillance des patients mentionnés à l'article R. 6123-33 ;
  • Assurent la sécurité et la continuité des soins en organisant le retour et le transfert des patients dans les unités de surveillance continue ou toute autre unité d'hospitalisation complète dès que leur état de santé le permet. À cet effet, les établissements exerçant les activités de réanimation passent des conventions avec d'autres établissements possédant ces unités afin de définir les modalités permettant d'y transférer les patients.

  Notes et références

  1. a et b (en) [PDF] Louise Reisner-Sénélar, « The birth of intensive care medicine: Björn Ibsen’s records, Intensive Care Medicine », 19 février 2011. Consulté le 12 avril 2012.
  2. a et b (en) [PDF] Louise Reisner-Sénélar, « The Danish anaesthesiologist Björn Ibsen a pioneer of long-term ventilation on the upper airways », 25 novembre 2009. Consulté le 12 avril 2012.
  3. Björn Ibsen, Tone Dahl Kvittingen, Le travail en unité d'observation d'anesthésie (Arbejdet på en Anæsthesiologisk Observationsafdeling), 18 septembre 1958.
  4. Il est fréquent que l'une de ces défaillance en entraîne un autre, la plupart des systèmes organiques étant liés les uns aux autres.
  5. Gros écart entre le tarif et le coût réel en réa sur Infirmiers.com, 13 décembre 2010. Consulté le 12 avril 2012.
  6. a, b, c et d La Réanimation en France - Organisation et structures sur SRLF. Consulté le 13 avril 2012.
  7. (en) Neil A. Halpern, « Critical care medicine in the United States 1985–2000: An analysis of bed numbers, use, and costs », dans Critical Care Medicine, vol. 32, no 6, juin 2004, p. 1254–1259 [lien PMID, lien DOI (pages consultées le 7 November 2011)] 
  8. En France, il est encadré par le décret du 5 avril 2002
  9. En anglais, ces neuf systèmes sont appelés The nine key Intensive Care systems (les neuf systèmes clés de réanimation).
  10. Le système indiqué est le système qui est le plus mis en jeu lors de l'apparition du trouble, mais plusieurs systèmes peuvent être touchés.
  11. Décret n°2002-466 du 5 avril 2002 relatif aux conditions techniques de fonctionnement auxquelles doivent satisfaire les établissements de santé pour pratiquer les activités de réanimation, de soins intensifs et de surveillance continue et modifiant le code de la santé publique sur Legifrance, 5 avril 2002. Consulté le 13 avril 2012.
  12. a et b Décret n°2006-72 du 24 janvier 2006 relatif à la réanimation dans les établissements de santé et modifiant le code de la santé publique sur Legifrance, 24 janvier 2006. Consulté le 11 avril 2012.
  13. Organisation des réanimations sur SRLF, 7 septembre 2011. Consulté le 14 avril 2012.
  14. (en) CA Manthous CA, Amoateng-Adjepong Y, al-Kharrat T, Jacob B, Alnuaimat HM, Chatila W, Hall JB., « Effects of a medical intensivist on patient care in a community teaching hospital », dans Mayo Clinic Proceedings, vol. 72, no 5, 1997, p. 391–9 [lien PMID, lien DOI (pages consultées le 2006-09-02)] 
  15. (en) 3rd Hanson CW 3rd, Deutschman CS, Anderson HL 3rd, Reilly PM, Behringer EC, Schwab CW, Price J., « Effects of an organized critical care service on outcomes and resource utilization: a cohort study », dans Critical Care Medicine, vol. 27, no 2, 1999, p. 270–4 [lien PMID, lien DOI (pages consultées le 2006-09-02)] 
  16. Référentiel de compétences de l’infirmière de réanimation sur SRLF. Consulté le 13 avril 2012.
  17. Michel Aubert et Jean-Pierre Carpentier, Urgences / Réanimation / Transfusion sanguine - Soins infirmiers, vol. 21, Paris, Masson, coll. « Nouveaux cahiers de l'infirmière », juillet 2009, 5e éd., 342 p. (ISBN 978-2-294-01958-6) .
  18. Cela permet la perfusion de produits qui ne se mélangent pas et d'éviter les bolus de catécholamine comme la noradrénaline, l'adrénaline, etc.
  19. Code de la santé publique - Réanimation sur Legifrance. Consulté le 11 avril 2012.
  20. Décret n°2006-74 du 24 janvier 2006 relatif aux conditions techniques de fonctionnement auxquelles doivent satisfaire les établissements de santé pour pratiquer les activités de réanimation pédiatrique et de surveillance continue pédiatrique sur Legifrance, 24 janvier 2006. Consulté le 11 avril 2012.

  Annexes

  Articles connexes

  Bibliographie

  Liens externes

France

International

   
               

 

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