Publicitade R▼
réanimation (n.f.)
1.ensemble des moyens permettant de rétablir les fonctions vitales perturbées.
Réanimation (n.)
1.(Cismef)Réanimation appliquée à un sujet en état de mort apparente (arrêt du coeur et de la respiration). En pratique, ce terme est souvent employé comme synonyme de réanimation.
réanimation (n.)
1.(Cismef)Ensemble des mesures visant à rétablir des fonctions vitales momentanément compromises (respiration, circulation, nutrition, etc.).
Publicidade ▼
⇨ definição - Wikipedia
Réanimation (n.) (Cismef)
réanimation (n.) (Cismef)
Soins intensifs (Cismef), Soins intensifs médicaux (Cismef), Soins intensifs postchirurgicaux (Cismef)
réanimation (n.f.)
Publicidade ▼
Ver também
réanimation (n.f.)
↘ réanimateur ↗ ranimer, réanimer, reprendre connaissance, reprendre ses esprits, réveiller
⇨ Anesthésie-réanimation • Délire de réanimation • Réanimation cardio-pulmonaire • Service mobile d'urgence et de réanimation • Société française d'anesthésie et de réanimation
Réanimation (n.) [Cismef]
Traitement urgence[Hyper.]
réanimation (n.) [Cismef]
Soins état critique[Hyper.]
réanimation (n. f.)
réanimation[ClasseHyper.]
Wikipedia
La réanimation est une discipline médicale qui s'attache à prendre en charge les patients présentant ou susceptibles de présenter une ou plusieurs défaillances viscérales aiguës mettant directement en jeu le pronostic vital. Elle implique un monitorage continu des fonctions vitales et, le cas échéant, le recours à des méthodes de suppléance (transfusion de dérivés sanguins, remplissage vasculaire, ventilation mécanique, catécholamines, hémodialyse, circulation extra-corporelle, etc.). L'objectif final de la réanimation est la restauration de l'homéostasie.
On distingue la réanimation d'urgence telle qu'elle est pratiquée par les unités préhospitalières (service mobile d'urgence et de réanimation ou SMUR) et la réanimation hospitalière médicale, chirurgicale ou polyvalente.
Les affections relevant de la réanimation sont nombreuses : états de choc, polytraumatismes, comas, insuffisances organiques aiguës, décompensations de maladies chroniques, hémorragies, intoxications, infections sévères, brûlures étendues, période post-opératoire de chirurgies lourdes, etc.
Sommaire |
La réanimation prend ses racines à la guerre de Crimée (1853-1856) lorsque le Royaume-Uni, la France et la Turquie ont déclaré la guerre à la Russie. En raison du manque de techniques de réanimation et du haut risque infectieux, le taux de mortalité des soldats blessés atteint 40 %. L'infirmière britannique Florence Nightingale et des volontaires créent une unité de surveillance (Monitoring Unit et des protocoles de réanimation (Critical Care Protocol, et la mortalité des patients bénéficiant de cette surveillance rapprochée tombe à 2 %.
Aux États-Unis, le Dr Walter Dandy, diplômé de l'école de médecine de Johns Hopkins (Baltimore) en 1910, crée le premier service de réanimation (3 lits) à Boston en 1926.
L'exploration de nouvelles techniques de réanimation sont apparues après la Seconde Guerre mondiale, et plus spécifiquement à la suite de la grande épidémie de poliomyélite de Copenhague (Danemark) en 1952[1], notamment grâce au médecin anesthésiste danois Björn Ibsen (1915–2007)[2], diplômé de l'école de médecine de l'université de Copenhague et qui s'est formé au Massachusetts General Hospital de Boston (au sein de l'université Harvard). Au cours de l'épidémie, 2 722 patients sont touchés, dont 316 souffrent de paralysie respiratoire (par atteinte du système nerveux central). Le traitement initial était d'utiliser des respirateurs à pression négative (poumon d'acier), mais ces machines, bien qu'efficaces, ne permettaient pas l'aspiration des sécrétions bronchiques, et les patients s'encombraient et mourraient. Ibsen a alors l'idée d'utiliser une ventilation à pression positive (procédé contraire à la ventilation physiologique, permet de maintenir les alvéoles ouvertes à la fin de l'expiration et d'éviter l'atélectasie). Cette nouvelle technique implique l'intubation trachéale du patient et le recours à plus de 200 étudiants en médecine pour insuffler manuellement l'air oxygéné en pression dans les poumons des patients[1].
Carl-Gunnar Engström développe alors le premier respirateur en volume contrôlé à pression positive, qui remplacera les étudiants. La mortalité chute de 90 % à environ 25 %. Ibsen, alors élu à la tête du département d'anesthésie de l'hôpital de Copenhague, y crée le premier service de réanimation polyvalente dans une salle de classe pour étudiantes infirmières[2], et utilise pour la première fois les relaxants musculaires (curares) associés à la ventilation contrôlée pour traiter le tétanos. Il est aussi l'auteur d'un ouvrage sur les principes de fonctionnement des unités de réanimation[3].
Le premier réanimateur (Intensivist) américain, Peter Safar est pour la première fois diplômé d'anesthésie, et crée les salles d'urgence (Urgency & Emergency Room) aujourd'hui connue sous le nom d’Intensive Care Units. Il crée le protocole ABC (Airway, Breathing, and Circulation pour « voies respiratoires, respiration, circulation »), et popularise la ventilation artificielle et la réanimation cardio-pulmonaire (RCP). La réanimation connaît un essor considérable à partir des années 1960, parallèlement à l'anesthésie avec laquelle elle partage un certain nombre de techniques.
Sur un plan juridique, éthique et philosophique, les technologies modernes de réanimation ont conduit à redéfinir la mort en tant que processus, et non en tant que simple moment, en dissociant par exemple l'état de mort cérébrale de l'arrêt cardio-circulatoire.
Les patients qui requièrent des soins de réanimation ou des soins intensifs sont atteints de défaillances organiques, telles que l'instabilité hémodynamique (hypotension/hypertension), la détresse respiratoire (nécessitant une aide mécanique), l'insuffisance rénale aiguë, des troubles graves du rythme cardiaque, des affections neurologiques (traumatisme crânien, accident vasculaire cérébral, coma), etc. Leur association, fréquente[4], est appelée défaillance multi-viscérale (en).
Certains patients sont également admis en réanimation pour un monitorage constant ou intensif à la suite d'une chirurgie majeure, ou parce qu'ils sont trop instables pour être transférés dans une unité de soins classique.
Ils peuvent venir du bloc-opératoire ou d'un autre service, dans l'attente d'un retour vers leur service d'origine dans l'attente d'une stabilisation de leur état de santé, ou venir de l'extérieur de l'hôpital : ils sont transportés par le SAMU depuis un autre établissement ou depuis le lieu de leur accident (accident de la voie publique (AVP), accident domestique, etc.)
La réanimation constitue généralement la branche la plus onéreuse de la médecine, étant donné l'approche complète, intensive et avancée du traitement médical prodigué. En France, la journée d'hospitalisation en réanimation est comprise entre 1 500 et 2 000 euros[5], soit 5 à 10 % du budget hospitalier[6]. Aux États-Unis, les unités de réanimation coûtent de 15 à 55 milliards de dollars, soit 0,56 % du PIB et 13 % des coûts hospitaliers[7].
L'exercice de la réanimation hospitalière fait l'objet de dispositions légales dans de nombreux pays[8].
Les systèmes organiques traités en réanimation sont[9] :
Note : cette liste est non-exhaustive. Pathologies rencontrées en réanimation médicale par système organique[10] (en italique les complications liées à l'hospitalisation en réanimation).
Certaines réanimations accueillent des patients en mort cérébrale (avant leur arrivée ou dont le coma s'est dépassé au cours de l'hospitalisation) qui sont amenés à être prélevés en vue d'un don d'organes.
CHU | CH | |
---|---|---|
Services | ~ 80 | ~ 300 |
Lits / service | 12-40 (~ 15 %) | ~ 10 |
Admissions / an | 400-800 | 400-2000 |
Mortalité | 12-30 % (~ 16 %) | 19-30 % (~ 23 %) |
Il existe trois types de services de réanimation classiques pour les adultes :
Les deux premières peuvent faire l'objet de services séparés au sein des hôpitaux qui les dispenses (réanimation néphrologique, réanimation neurologique, réanimation de chirurgie cardio-vasculaire, etc.). Il faut ajouter à cela les réanimations spécialisées (réanimation pédiatrique, les services de grands brûlés, etc.) et différentier la réanimation hospitalière du service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) et de l'anesthésie.
La discipline de réanimation est catégorisée selon trois niveaux de prise en charge[6] :
La plupart des services de réanimation sont implantées dans les centres hospitaliers (régionaux) universitaires (CHU ou CHRU). Cependant, la réanimation (soins intensifs et continus) est aussi exercée dans des centres hospitaliers publics (CH) et des établissements privés à but non-lucratif. D'une manière générale, la mortalité est de l'ordre de 20 % en réanimation[6].
L'exercice de la réanimation est codifiée par le décret n°2002-466 du 5 avril 2002[11]et le décret 2006-72 du 24 janvier 2006[12] du Code de la santé publique. Ces décrets précisent les modalités d'organisation des services de réanimation selon leur niveau, le matériel qui doit être disponible et le personnel minimum qui doit être présent[13]. Par exemple, un médecin doit être en permanence présent et joignable dans les services de réanimation et de soins intensifs, et l'effectif infirmier est plus important dans les premiers :
Aux États-Unis, les services de réanimation sont appelés Intensive Care Units (ICU). Il existe plusieurs spécialisations, dont la néonatalogie (Neonatal intensive care unit, NICU), la pédiatrie (Pediatric intensive care unit, PICU) et la coronarographie (Coronary care unit, CCU), ainsi que la psychiatrie (Psychiatric Intensive Care Unit, PICU) et la post-anesthésie (Post Anesthesia Care Unit, PACU). De la même manière que la France différencie la réanimation et les soins intensifs, il existe des unités de surveillance appelées High Dependency Unit (HDU).
En France, les médecins qui exercent dans les services de réanimation sont généralement des anesthésites-réanimateurs ayant validé un DES d'anesthésie-réanimation complété par le diplôme d'État de docteur en médecine. Ils sont appelés urgentologues s'ils ont suivi une formation supplémentaire de soins d'urgence. Aux États-Unis, ils sont appelés Anesthesiologists, et Anaesthetists au Royaume-Uni, au Canada et dans les autres pays du Commonwealth. Lorsqu'ils exercent dans des Intensive Care Units, ils sont appelés Intensivists.
Selon les pays, il existe deux types d'exercice en réanimation : les services « fermés » et les services « ouverts ». Dans les services fermés, le réanimateur est responsable du patient dès sont entrée dans le service et jusqu'à sa sortie. Il peut consulter des spécialistes, mais le médecin initial du patient (s'il a d'abord été hospitalisé dans un service de médecine ou de chirurgie) n'a qu'un rôle consultatif. Dans les services ouverts, c'est le médecin initial qui assure la direction thérapeutique quotidienne de son patient, le réanimateur ne gérant que les urgences survenues en son absence ou sur les périodes de garde. Cependant, il a été démontré que le fonctionnement des services fermés permettait une meilleure prise en charge du patient et un meilleur pronostic[14],[15].
En France, la surveillance est assurée par des infirmiers diplômés d'État (IDE). Aucune formation supplémentaire n'est requise pour exercer dans ces services, bien que les sociétés de réanimation (Société française d'anesthésie et de réanimation (SFAR), Société de réanimation de langue française (SRLF), Société française des infirmiers de soins intensifs (SFISI), etc.) se positionnent en faveur d'une spécialisation d'« Infirmière en réanimation » : « il n’existe pas de diplôme ni de formation diplômante dédiés à l’exercice en réanimation. Or, cette discipline fait appel à des savoirs, aptitudes et compétences très spécifiques qui sont peu abordés durant les trois années que passent les étudiants infirmiers à l’Institut de formations aux professions de la santé » [16]. La formation infirmière généraliste dans les Instituts de formation en soins infirmiers ne consacre que 80 heures à l'enseignement des spécifications rencontrées dans les services d'urgences et de réanimation[17].
Ils sont assistés pour les soins par des aides soignants, et supervisés par des cadres infirmiers. Dans certains services, un infirmier anesthésiste (IADE) est aussi compris dans l'effectif.
D'autres personnels peuvent aussi intervenir, tels que les kinésithérapeutes, les diététiciens, les psychologues, les assistants sociaux, les pharmaciens, etc.
Aux États-Unis, les infirmiers (Nurses) ont la possibilité de faire des formations supplémentaires en réanimation, sanctionnées par un diplôme de soins infirmiers en réanimation (Certification in Critical care nursing) délivré par l’American Association of Critical Care Nurses. Ils peuvent se spécialiser en soins infirmiers de réanimation néonatale, pédiatrique et adulte, ainsi qu'en fonction des pathologies (néphrologie, cardiologie, traumatologie, etc.). De plus, les infirmiers spécialistes cliniques (Clinical Nurse Specialist) peuvent aussi valider un diplôme en réanimation adulte, pédiatrique et néonatale. Aucune de ces spécialisations ne confèrent aux infirmiers des prérogatives médicales (de prescription notamment), mais démontrent une expertise infirmière et un élargissement des compétences. Elles ne sont pas obligatoires mais restent encouragées par les employeurs, et doivent en général être recyclées chaque année.
La surveillance en réanimation est un moyen de dépistage d'une anomalie pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Étant donné l'état de santé des patients, la surveillance médicale et infirmière doit circonscrire chaque système organique cités ci-dessus.
Une liaison continue est établie entre le patient et un moniteur qui permet de surveiller automatiquement toutes les constantes du patient. Son but est de détecter un dysfonctionnement ou suivre l'évolution d'une instabilité.
Le matériel de base utilisé en réanimation est :
Les constantes principalement surveillées sont :
Bien que beaucoup de constantes soient monitorées, l'observation clinique du patient reste un aspect fondamental de la surveillance en réanimation.
Le respirateur (ou ventilateur) est un élément constant, présent dans toutes les chambres de réanimation.
La plupart des patients de réanimation sont « conditionnés » avec des matériels spécifiques :
Selon les pathologies, des équipements/machines peuvent être rajoutés, tels que (non exhaustif) :
En plus des équipement de maintient des fonctions vitales évoqués ci-dessus, de nombreux traitements sont utilisés en réanimation, parmi lesquels :
La surveillance du patient concerne aussi l'apparition des effets secondaires, nombreux et dangereux étant donné les produits utilisés.
D'autres techniques thérapeutiques peuvent aussi être utilisées pour le traitement ou la prévention de certaines pathologies/affections :
En France, l'activité de réanimation est encadrée par les deux décrets 2006-72 et 2006-74 du 24 janvier 2006 dans le Code de la santé publique[19] :
D'après le Décret n°2006-72, les unités de réanimation :
France
International
Conteùdo de sensagent
calculado em 0,047s