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aménité (n.f.)
1.disposition à être amical et accessible, à rendre aisée la conversation.
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⇨ definição de aménité (Littré)
⇨ definição - Wikipedia
aménité (n.f.)
accortise, affabilité, agrément, amabilité, charme, civilité, courtoisie, douceur, facilité, galanterie, gentillesse, grâce, invective, liant, politesse
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Ver também
aménité (n. f.)
Le Littré (1880)
1. Agrément accompagné de douceur. Aménité d'un lieu. Aménité de l'air, de la température.
• Vous pourrez jouir de l'aménité de la France, que vous aimez (MONTESQ. Corresp. 17)
2. Douceur accompagnée de grâce et de politesse.
• D'Artaguette offrait en lui la loyauté des anciens jours et l'aménité des moeurs du nouvel âge (CHATEAUBR. Natch. III, 159)
REMARQUE
Laveaux conteste à l'Académie sa définition d'aménité : Ce qui fait qu'une chose est agréable. Suivant lui, l'aménité ne se dit pas des choses, et on ne peut dire avec l'Académie : L'aménité d'un lieu. Malgré la remarque de Laveaux et bien qu'en effet aménité soit plus souvent employé en parlant des personnes, cependant on peut suivre l'Académie et le dire des choses.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. amenitat ; d'amoenitatem, d'amoenus, agréable.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
AMÉNITÉ. Ajoutez : - HIST. XVIe s.— La fécondité et amenité de ceste terre (PARADIN Chron. de Savoye, 1552, p. 9)
Wikipedia
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La notion d'aménité évoque les aspects agréables de l'environnement ou de l'entourage social, qui ne sont ni appropriables, ni quantifiables en termes de valeur monétaire.
Sommaire |
Est « amène », ce qui est aimable, agréable, qui procure ou suscite du plaisir.
Pour une personne, le mot évoque un caractère aimable, affable ou qui dénote de l'amabilité. (« Douceur accompagnée de grâce et de politesse », dit le Littré). On parle par exemple d’une personne ou d’une nature amène, ou d’un ton ou de propos amènes. Traiter quelqu'un avec aménité, c’est le traiter avec égard, sans rudesse.
Concernant l’environnement, le mot et le concept désignent depuis longtemps l’agrément induit par la fréquentation d’un lieu ou par la simple vision d'un beau paysage. Il est de plus en plus employé par les acteurs de l’environnement et du développement durable. Le mot évoque aussi et de plus en plus l’agrément, le plaisir gratuit directement ou indirectement offert par la vision, la contemplation de la nature en tant qu’habitats naturels et écosystèmes, qui en tant que bien public a un caractère d’intérêt public et d'intérêt général.
D’une approche d’abord esthétisante ou sociale (une personnalité « amène »...), le concept s’enrichit selon les lieux ou les cas, avec par exemple :
On peut aussi souhaiter la préservation « d’échantillons fonctionnels » de paysages ou d'habitats naturels (lointains ou proches), pour eux-mêmes, pour les peuples qui y vivent, pour les générations futures, pour leur faune et leur flore, sans pour autant souhaiter y aller ou qu’on puisse y accéder, mais uniquement pour les épargner (notion de sanctuarisation). Cela n’exclut pas, dans le cas des peuples autochtones, que ce patrimoine continue à être exploité et entretenu de manière « soutenable ». Le plaisir est alors simplement lié à la satisfaction de savoir que ces milieux existent et sont préservés. Ainsi, avec les grandes associations environnementalistes, un nombre croissant de gens payent pour la protection d'espèces et de patrimoines naturels qu’ils ne souhaitent pas voir « dénaturés ».
On parle parfois d’« option d'aménité », par exemple en sus de la valeur d'usage et de la valeur de production qu’offrent un site naturel, une espèce sauvage ou domestique.
Certains territoires présentent – du point de vue des aménités mises en valeur par la loi Voynet, une valeur et un attrait particuliers (liés au type d’agriculture, aux éléments naturels ou bâtis, mais aussi à des représentations ressenties, symboliques, culturelles ou sociales). L’agrément de ces territoires s’analyse dans un contexte global où la diversité et les valeurs reconnues seront déterminantes (la diversité des sites, des paysages, des situations, qui s’oppose à l’uniformité, est richesse et source d’équilibre).
Ce concept est sous-jacent à de nombreux acts et textes juridiques aux États-Unis, où la naturalité (wilderness) était déjà un concept central lors de la création des parcs nationaux. Au Royaume-Uni plusieurs textes se réfèrent à la beauté et à la valeur des paysages naturels et des campagnes.
Ce concept est assez nouveau dans le champ juridique en France (par exemple pour la loi Voynet ou les textes à profils environnementaux régionaux), mais il transparaissait déjà dans les textes sur la protection des sites et paysages.
Une même Nature (ex : une zone humide), un même quartier (ancien) peuvent être respectivement vécus comme trésor inestimable pour les uns et comme insalubre et non productif ou dégradant pour les autres. Le sentiment de plaisir procuré par un élément patrimonial varie selon la valeur que lui attribuent les époques, les usagers et les cultures. Des motivations inconscientes profondes interviennent aussi (Lire à ce sujet : « la peur de la Nature » ou « Civilisation anti-nature » de François Terrasson). Les coûts d'évitement consécutifs au financement par la collectivité et les particuliers des équipements "antibruit" ou pour compenser toute autre nuisance, ne donnent qu’une mesure tronquée et inadéquate des compensations dites de perte d'aménité telles qu'établies par les tribunaux pour l'indemnisation de riverains ; de même pour la dévalorisation immobilière causée par une dégradation de l’environnement, telle qu'enregistrée par le marché. Il en va de même pour les dépenses sociales et de santé générées "en fin de ligne" par nombre de nuisances environnementales.
Les aménités ne sont généralement pas considérées comme faisant partie des besoins les plus fondamentaux de l’homme (nourriture, sommeil, habitat), mais, au même titre que la liberté bien qu’avec moins de force, c’est un droit fondamental qui semble se dessiner.
On distingue généralement trois types d'aménités en économie : les aménités environnementales, les aménités historiques et les aménités sociales, les deux dernières étant souvent interdépendantes (Huriot & Bourdeau-Lepage)[2]. Ce concept, qui mêle des éléments objectifs et subjectifs, est complexe, mais recouvre bien une réalité. Il suscite un débat autour de la valeur des aménités et de leur coût d’entretien ou de restauration - sur fond de principe « pollueur-payeur » éventuellement. Le tourisme, les loisirs ont besoin que les aménités soient conservées, développées et restaurées.
Ce qui assez nouveau (renouveau ?), c'est que l’aménité concerne maintenant aussi explicitement la biodiversité et ses fonctions, et donc les espèces animales et végétales en tant qu’éléments des écosystèmes, et non plus seulement les paysages grandioses et/ou culturellement reconnus parce que créés « de main d’homme ». Les approches sont toujours paysagères, mais également multi-échelle jusqu’à l’échelle du gène (cf. la valeur intrinsèque des espèces sauvages ou des races anciennes cultivées, qui ont été souvent dévalorisées par la révolution industrielle). Ainsi la trame verte nationale demandée par plusieurs groupes du Grenelle de l'environnement en 2007 intègre-t-elle cette dimension, avec aussi une dimension de restauration (il ne s'agit plus seulement de protéger les restes de nature et de beaux paysages, mais aussi de participer activement à leur cicatrisation).
Les aménités environnementales sont a priori « gratuitement offertes par la nature», non-quantifiables, notamment par la monnaie, et donc « inestimables » (concepts qui évoquent certains aspects du romantisme). Mais on sait que l’on est prêt à payer beaucoup plus cher une maison, un séjour touristique, une location de vacances pour « la vue », le paysage, la nuit noire, ou la nature, ou encore la présence du loup, de l’ours des Pyrénées ou de la marmotte, qui sont l’indice d’une nature sauvage « préservée ». Ce concept est intégré dans les préoccupations éthiques et de développement durable.
La France, avec la mise en place des contrats territoriaux d'exploitations (CTE) de la Loi d'Orientation Agricole (PLOA), a en théorie reconnu et outillé la reconnaissance du caractère multi-fonctionnel de l'agriculture en prévoyant, au moins sur le papier et comme le demandait l’Europe, la rémunération de certaines aménités.
Toutefois, la difficile quantification des coûts des mesures de protection ou des coûts du « ne rien faire », la difficulté de mesurer le « bien-être » ou le plaisir, et d’autres facteurs de ce type, (et un certain manque de volonté ?) font que les aménités, comme l’environnement, ne sont pas souvent dans les faits efficacement prises en compte par les aménageurs du territoire, en particulier agricole, sylvicole et urbain.
Ces biens sont non-marchands. La biodiversité n'a certes pas de prix, mais son maintien a un coût (à mettre en balance avec le coût du non-maintien, qui tend vers + l’infini). Le prix de marché d'un bien ou d'un service sert de signal aux spéculateurs, aux producteurs et aux consommateurs pour ajuster leurs comportements d'offre ou de demande. La faiblesse économique du signal, pensent certains[3], fait qu’il y a " surproduction " relative d'effets externes négatifs et sous-production d'aménités positives.
Le mot apparaît[réf. souhaitée] dans le droit français avec la loi Voynet et ses Schémas de services collectifs (SSC). L'Avis sur le projet de décret approuvant les schémas de services collectifs comporte un paragraphe définissant le concept d'aménité[4].
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