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Definição e significado de demeuré

demeure

  • 1ère personne du singulier (je) du présent de l'indicatif du verbe demeurer
  • 3e personne du singulier (il, elle) du présent de l'indicatif du verbe demeurer
  • 1ère personne du singulier (je) du présent du subjonctif du verbe demeurer
  • 3e personne du singulier (il, elle) du présent du subjonctif du verbe demeurer
  • 2e personne du singulier (tu) du présent de l'impératif du verbe demeurer

demeuré

  • participe passé masculin singulier du verbe demeurer

Definição

demeurer (v. intr.)

1.avoir son logement (quelque part) ; loger (dans une habitation) de manière permanente ; résider dans (un pays). "habiter un logement" "habiter un appartement"

2.être effectif, continuer d'exister avec force (ex. la loi reste. ).

3.(figuré)persister.

demeuré (adj.)

1.qui a une évolution anormalement lente, arriéré.

demeure (n.f.)

1.lieu où l'on réside ; demeure, foyer, habitation, maison "attestation de domicile" "assigné à demeure" "regagner ses pénates"

2.lieu dans lequel on vit. Désigne souvent une maison d'une certaine importance.

demeuré (n.m.)

1.personne dénuée de bon sens, d'intelligence.

2.personne atteinte de débilité.

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Definiciones (más)

definição de demeuré (Littré)

definição - Wikipedia

Sinónimos

demeurer (v. d'état)

rester  (V+attribut)

demeurer (v. intr.)

habiter, occuper, rester, loger  (V+lieu propre ou figuré), nicher  (péjoratif, argotique ou populaire), vivre  (V+lieu propre ou figuré, V+en+lieu, V+à+lieu)

demeuré (n.m.)

abruti, arriéré, attardé, bête, conne, crétin, idiot, imbécile, innocent, mongol, nigaud, retardé, simple, sot, sous-développé, âne  (péjoratif, argotique ou populaire, figuré), baudet  (figuré), beauf  (figuré, sigle), bec-jaune  (figuré), béjaune  (figuré), benêt  (péjoratif, argotique ou populaire), cloche  (péjoratif, argotique ou populaire), con  (familier), corniaud  (familier, figuré), cornichon  (familier, figuré), couillon  (familier), cruche  (péjoratif, argotique ou populaire, figuré), débile  (familier), grand dépendeur d'andouilles  (vieux), twit  (Canada Franco)

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Ver também

demeuré (adj.)

attardé, handicapé mental, retardé précoce

demeure (n.f.)

domiciliaire, domicilier, résidentiel

Locuções

Dicionario analógico


demeurer (v. intr.) [Aux:E|A • V]


demeurer (v. intr.) [Aux:E|A • V+lieu propre ou figuré]

habiter en un lieu[ClasseHyper.]


demeurer (v. intr.) [V]

survivre[Classe]


demeurer (v. intr.) [Aux:E|A • V]

continuer[Hyper.]


demeurer (v. tr.) [Aux:E|A • V+à+comp]




Le Littré (1880)

DEMEURER (v. n.)[de-meu-ré]

1. S'arrêter, se tenir, rester en quelque endroit. Mon cheval est demeuré en chemin. Nous demeurâmes en arrière.

Mais plutôt demeurez pour me servir d'otage (CORN. Nicom. V, 7)

.... Le vieillard était Fou de sa femme, et fort peu la quittait, Sinon les jours qu'il allait à la chasse ; Son fauconnier, qui pour lors le suivait, Eût demeuré volontiers en sa place (LA FONT. Coc.)

Il est renvoyé à Lyon, le roi n'a pas voulu qu'il soit demeuré (SÉV. 149)

Demeurons toutefois pour troubler leur fortune (RAC. Andr. II, 1)

Pour cacher mon départ je demeure un moment (RAC. Phèd. V, 1)

Auprès du fils des rois si j'étais demeurée.... (VOLT. Orphel. II, 3)

Absolument.

Vous, Cinna, demeurez, et vous, Maxime, aussi (CORN. Cinna, II, 1)

Demeurer chez soi, ne pas sortir de sa maison, et, par extension, ne pas quitter son pays, son genre de vie.

Un homme qui a assez de bien pour vivre, s'il savait demeurer chez soi, n'en sortirait pas pour aller sur la mer ou au siége d'une place (PASC. Pensées, XXVI, 1)

Il faut en France beaucoup de fermeté et une grande étendue d'esprit pour se passer des charges et des emplois, et consentir ainsi à demeurer chez soi et à ne rien faire (LA BRUY. II)

Demeurez chez vous, qu'il demeure chez lui, se dit à quelqu'un, de quelqu'un qu'on veut ne pas voir chez soi.

Servez-vous du mot de madame, je vous prie, ou demeurez chez M. votre père (DANCOURT Chev. à la mode, II, 4)

Demeurer ferme, ne pas être ébranlé, ne pas reculer ; et, figurément, persister avec fermeté.

L'opiniâtreté de son caractère se joignant à toutes ces vraisemblances, il demeura ferme dans l'opinion qu'on voulait le trahir et le livrer à ses ennemis (VOLT. Charles XII, 6)

Demeurer en repos, se tenir tranquille ; et, figurément, ne rien faire, ne pas se donner du travail.

Que faire donc quand on est malade ? - Rien, mon frère ; il ne faut que demeurer en repos ; la nature d'elle-même, quand nous la laissons faire, se tire doucement du désordre où elle est tombée (MOL. Mal. imag. III, 3)

Ne pas demeurer en place, être continuellement en mouvement.

J'ai peine, je l'avoue, à demeurer en place (MOL. Éc. des f. IV, 1)

Nous reverrons Ménechme aujourd'hui, quelle joie ! Je ne puis demeurer en place ni chez moi (REGNARD Ménechmes, I, 3)

Fig. Demeurer en arrière, demeurer en reste, rester débiteur. Ne pas demeurer en reste, rendre la pareille.

Demeurer pour gage, pour les gages, en parlant de personnes, être tué ou pris ; en parlant des choses, être perdu. Dans cette bataille la moitié des siens demeura pour gage. Dans la foule mon manteau est demeuré pour gage.

Demeurer sur la place, être tué sur la place où l'on combattait.

Sans la valeur de ce jeune guerrier Martian demeurait ou mort ou prisonnier (CORN. Héracl. I, 1)

Demeurer sur la bonne bouche, ne plus rien prendre après une chose qui laisse un goût agréable ; et, figurément, s'en tenir à une chose qui plaît.

Demeurer sur son appétit, ne pas se rassasier de quelque chose ; et, figurément, imposer un frein à ses désirs.

Demeurer d'accord, convenir, avouer.

Il faut demeurer d'accord, mon frère, qu'on peut aider la nature par de certaines choses (MOL. Mal. imag. III, 3)

Nous vous ferons demeurer d'accord que, si quelquefois un peu d'absence fait grand bien, une trop longue fait grand mal (SÉV. Lett. 17 juin 1687)

Se dit aussi des choses qui restent.

Une pluie acheva l'affaire : Il fallut se mettre à l'abri ; Je laisse à penser où ; le reste du mystère Au fond de l'antre est demeuré (LA FONT. Fianc.)

2. S'arrêter par fatigue, blessure, embarras. En 1809, dans la marche rapide de Napoléon sur Vienne, un grand nombre de soldats demeurèrent.

Un de mes beaux chevaux demeura dès Palaiseau (SÉV. 56)

Fig. Il est demeuré au-dessous de son sujet, il n'a pas fait ce que le sujet exigeait. Il est demeuré au-dessous de lui-même, il n'a pas fait ce qu'il était capable de faire, ce qu'il faisait autrefois.

Demeurer en chemin, ne pas achever le trajet qu'on avait commencé ; et, figurément, ne pas venir à bout de.

Si je demeure en chemin, ce ne sera pas manque d'argent (MAINTENON Lett. à M. d'Aubigné, 10 févr. 1681)

Fig. Demeurer en beau chemin, abandon. ner un dessein qu'on avait entrepris, sans qu'il y ait de notable difficulté qui nous arrête.

En demeurer là, ne pas continuer.

Je serai bien aise que vous me donniez ces vers par écrit. - C'est assez de vous les avoir dits, et je dois en demeurer là (MOL. Escarb. 1)

Faut-il en demeurer là ? (SÉV. 457)

Je vis bien que le roi n'était pas persuadé, mais je crus qu'il n'y avait qu'à en demeurer là (MAINTENON Lettr. au card. de Noailles, 25 mai 1695)

Après avoir supputé longtemps sa dépense et ses forces, selon le mot de l'Évangile, elle en demeure là et ne jette pas même les premiers fondements de l'édifice (MASS. Car. Enf. prod.)

Et ne présume pas que Vénus ou Satan Souffre qu'elle en demeure aux termes du roman (BOILEAU Sat. X.)

L'affaire n'en demeurera pas là, elle aura des suites, des conséquences. Ils se sont insultés ; l'affaire n'en demeurera pas là, c'est-à-dire ils auront un duel.

Demeurons-en là, n'en parlons pas davantage, cessons, et aussi, tenons-nous-en à ce parti, à ce choix. En ce dernier sens on dit aussi demeurons-en à cela.

On l'emploie dans la même acception sans la particule en.

Il écrivit sa surprise, son désespoir d'avoir pu déplaire, représenta huit enfants sans nul bien ; voilà où tout est demeuré (SÉV. 392)

Demeurer court ou tout court, manquer de mémoire. Il est demeuré court au milieu de sa période. Elle est demeurée court et n'a plus su que dire.

C'est le plus petit inconvénient du monde que de demeurer court dans un sermon ou dans une harangue (LA BRUY. XII)

Le féliciter [un prédicateur] sur l'agrément et la politesse de son langage, lui remettre l'esprit sur un endroit où il a couru risque de demeurer court (LA BRUY. XV)

Terme de jeu de boule. Demeurer, ne pas pousser la boule jusqu'au but. Je suis demeuré. Ma boule est demeurée.

3. Suivi d'un qualificatif, il exprime un état prolongé.

Je chauvis de l'oreille, et demeurant pensif.... (RÉGNIER Sat. VIII)

Et, par une constance admirable, demeurer ferme au milieu d'un péril qui fait trembler les plus courageux (VOIT. Lett. 13)

Abondante en richesse, ou puissante en crédit, Je demeure toujours la fille d'un proscrit (CORN. Cinna, I, 2)

Autrement si le sort demeure encor douteux.... (CORN. Héracl. V, 5)

Je souhaite que vous ne demeuriez pas mal édifié de nous (PASC. Prov. 5)

De même que ces fleuves tant vantés demeurent sans nom et sans gloire, mêlés dans l'océan avec les rivières les plus inconnues (BOSSUET Duch. d'Orl.)

Seigneur, avec raison je demeure étonnée (RAC. Brit. II, 3)

Après avoir quitté la suprême puissance, vous êtes demeuré avili, obscur, inutile, abattu (FÉN. Dial. des morts anc. 38)

Ce qualificatif peut être un nom précédé d'une préposition. Je demeurai dans une sorte de stupeur.

Grand roi, si jusqu'ici, par un trait de prudence, J'ai demeuré pour toi dans un humble silence (BOILEAU Disc. au roi.)

4. Employer un certain temps à faire quelque chose. Il a demeuré longtemps en chemin. Il demeure longtemps à venir. Vous avez trop demeuré à faire ce qu'on vous avait ordonné.

....Au reste vous saurez Que je n'ai demeuré qu'un quart d'heure à le faire [un sonnet] (MOL. Mis. I, 2)

5. Habiter, faire sa demeure.

Le ciel nous fit ce bien qu'encor d'assez bonne heure Nous vînmes au logis où ce monsieur demeure (RÉGNIER Sat. X.)

Quel temps avez-vous demeuré en Angleterre ? - Sept ans (MOL. Mar. forc. 2)

Démophile demeurait aux environs de Constantinople, et ceux de sa secte le reconnaissaient toujours pour évêque de cette ville impériale (FLÉCH. Hist. de Théod. II, 30)

6. Ne pas se faire, ne pas être employé.

Et faute de servir ce plat [des chardons] Rarement un festin demeure (LA FONT. Fabl. VIII, 17)

Les soins publics seraient abandonnés ; les affaires demeureraient (MASS. Pet. car. Écueils.)

7. Subsister, rester.

Tout le soin qui me demeure N'est que d'obtenir du sort.... (MALH. V, 3)

Je vois bien.... Du naufrage d'amour ce qui m'est demeuré (RÉGNIER Plainte.)

Qu'il vive et s'il se peut que l'ingrat me demeure (CORN. Médée, II, 1)

La gloire m'en demeure (CORN. ib. II, 5)

Quoi ! madame, en vos mains elle [une croix] était demeurée ? (VOLT. Zaïre, II, 3)

8. Fig. Persister, se borner, en parlant des personnes.

Eh bien ! puisque vous ne voulez pas m'écouter, demeurez dans votre pensée, et faites ce qu'il vous plaira (MOL. Bourg. gent. III, 10)

S'ils [les anciens] fussent demeurés dans cette retenue de n'oser rien ajouter aux connaissances qu'ils avaient reçues.... (PASC. Pens. I, art. 1)

On ne doit pas refuser l'absolution à ceux qui demeurent dans les occasions prochaines de péché, s'ils.... (PASC. Prov. 5)

C'est qu'aujourd'hui l'on pèche beaucoup plus hardiment, que l'on demeure dans son péché beaucoup plus tranquillement (BOURDAL. Pénitence, 2e avent, p. 503)

Jusqu'à quand demeurerez-vous dans votre impureté ? (SACI Bible, Jérémie, XIII, 27)

9. Demeurer à, rester la propriété, l'acquisition, le propre. Dans la vente à l'encan, ce livre, très poursuivi, m'est demeuré.

Vous demeurez à vous, madame, en les perdant (CORN. Suréna, I, 2)

Afin que la force demeure toujours au souverain (BOSSUET Polit.)

S'ils choisissent un poste incommode, il leur demeure (LA BRUY. IX.)

À qui doit demeurer cette noble conquête ? (RAC. Alex. IV, 5)

Ecbatane est du moins sous mon obéissance ; C'est tout ce qui demeure aux enfants de Cyrus (VOLT. Scythes, II, 4)

10. Être à demeure, tenir, persister, durer, en parlant des choses.

Et trois ou quatre seulement, Au nombre desquels on me range, Peuvent donner une louange Qui demeure éternellement (MALH. III, 2)

Et si la moindre tache en demeure à mon nom (CORN. Nicom. IV, 1)

Paix dont le déshonneur vous demeure éternel (CORN. Médée, II, 2)

C'est une vérité qui demeure éternellement (MASS. Car. Élus.)

Elle [la foi] s'en rement pour les faveurs temporelles et les autres dons qui ne doivent pas demeurer, aux desseins éternels que le Seigneur a formés sur nos destinées (MASS. ib. Prière 2)

On feuillette son livre, on le discute, on le confronte ; ce ne sont pas des sons qui se perdent en l'air et qui s'oublient ; ce qui est imprimé demeure imprimé (LA BRUY. XV)

Tout s'imprime, tout s'écrit, rien ne demeure (VOLT. l'Écossaise, III, 3)

Terme de jardinage. à demeurer, se dit de plantes qu'on sème en pleine terre pour y rester jusqu'à ce qu'on les consomme. On sème d'ordinaire à demeurer le cerfeuil, les carottes, les panais.

Demeurer sur le coeur, sur l'estomac, se dit d'un aliment qui ne passe pas, qui cause des soulèvements.

Fig. Cela lui est demeuré sur le coeur, c'est-à-dire il en conserve du ressentiment.

11. Demeurer au théâtre, ou, absolument, demeurer, en parlant d'une pièce, continuer à être jouée.

Il est arrivé de cette pièce ce qui arrivera toujours des ouvrages qui ont quelque bonté : les critiques se sont évanouies, la pièce est demeurée (RAC. Brit. 2e préface.)

12. V. imperson. Rester. Il lui est demeuré une cicatrice.

S'il vous demeure encor quelque espoir pour Flavie (CORN. Théod. III, 5)

Il ne demeura rien de ce grand repas, tout fut bu et mangé (VAUGEL. Nouvelles rem.)

Il y demeura quelque cinq cents hommes sur la place (D'ABLANC. Arrien, liv. I, ch. 10)

Il ne lui est pas demeuré de quoi se faire enterrer (LA BRUY. VI)

REMARQUE

Demeurer se conjugue avec l'auxiliaire avoir, quand il marque une action : j'ai demeuré en Angleterre un mois ; avec l'auxiliaire être, quand il marque un état : dans mon saisissement, je suis demeuré incapable de répondre.L'action est marquée dans ces exemples-ci : J'ai demeuré captif en Égypte (FÉN. Tél. III)Après que l'enfant aura demeuré là plusieurs heures (J. J. ROUSS. Ém. II)J'avais demeuré plus d'un an chez mon maître (J. J. ROUSS. Conf. I)L'action est beaucoup moins marquée dans ceux-ci ; mais il doit être permis aux poëtes de l'introduire là où l'idée d'état est la première qui se présente à l'esprit : à cet objet d'horreur, l'oeil troublé, le teint blême, J'ai demeuré longtemps plus morte que lui-même (ROTROU Antig. I, 2)Et dès le premier mot ma langue embarrassée Dans ma bouche vingt fois a demeuré glacée (RAC. Bérén. II, 2)

SYNONYME

1° DEMEURER, LOGER. Ces deux mots sont synonymes dans le sens où ils signifient la résidence ; mais demeurer se dit par rapport au lieu topographique où l'on habite, et loger par rapport à l'édifice où l'on se retire. On demeure à Paris, on loge au Louvre, à l'hôtel, etc. GUIZOT.

2° DEMEURER, RESTER., L'idée commune à ces deux mots est de ne pas s'en aller ; et la différence consiste en ce que demeurer ne présente que cette idée simple et générale de ne pas quitter le lieu où l'on est ; et que rester a de plus l'idée accessoire de laisser aller les autres.

HISTORIQUE

XI. s.La nuit [ils] demurent tresque vint al jur clair (Ch. de Rol. XI)De ce cui chaut ? demuret i ont trop [ils ont trop tardé] (ib. CXXXIV)Li Arabiz de venir ne demurent (ib. CCXXII)Ce qu'estre en deit, ne l'alez demurant [ne retardez pas ce qui en doit advenir] (ib. CCLVI)

XIIe s.[Il] Ne va plus demorant (Ronc. p. 17)Ses [si les] vont ferir sans trestout demorer (ib. p. 58)Mort [il] le tresbuche sans plus de demorer (ib. p. 75)Un petitet estes trop demorez (ib. p. 101)Li rois Marsile n'a pas mout demoré (ib. p. 117)Venez o moi, gardez ne demorez (ib. p. 143)Eh ! respont Charles, jà plus ne demorra [tardera] (ib. p. 175)Por Dieu [je] vous prie.... Que nos convens [conventions] teniez, vienne ou demor [soit que je vienne ou que je demeure] (Couci, XXII)Partir m'esteut [il me faut] de vous sans demorer [sans retard] (ib. XXIV)Sachez, cil sont trop honni qui n'iront [à la croisade], S'il n'ont poverte ou vieillesse ou malage ; Et cil qui sain et jeune et riche sont, Ne peuvent pas demourer sans hontage (QUESNES Romancero, p. 94)Mais demorés pour garder cest païs [terre sainte] (ib. p. 101)Quant nous lui volons nuire, je ne voi nule part Que il demort en France ne la corone gart (Sax. XXIX)Si metomes un terme prochain, ne demort gaire ; Puis seromes ensemble pour faire au roi contraire [pour nous opposer au roi] (ib. XXXI)

XIIIe s.Ileuques [je] demorai de lors jusque mardi (Berte, I)Quant Pepins tint l'espié, ne vot [voulut] plus demourer (ib. III)En iceste matiere [je] ne veuil plus demourer (ib. III)S'en va Berte as grans piés, n'i a plus demouré (ib. XLV)Que il n'est au roi Flore nul enfant demouré (ib. LXVII)Ne doit pas demorer [vous ne devez pas vous dispenser] Que ses enfans et lui [elle] ne doiez gouverner (ib. XCVII)Trop [vous] me faites ici longuement demorer (ib. CXII)Mès ce me torne à grant contraire, Que sa merci trop me demore (la Rose, 3245)Si que par defaute de justice le [la] volentés du mort ne demeure pas à estre fete (BEAUMANOIR XI, 10)S'il demeure [s'il ne se fait pas] par l'un des deus, li autres le pot fere contraindre à ce que mariage se face (BEAUMANOIR XI, 3)Il ne demora pas en eus que lor sires ne fu hormis par lor porcas (BEAUMANOIR XXX, 63)L'empereïs [impératrice] vint querre secours au roy pour son seigneur qui estoit en Constantinoble demourez (JOINV. 212)Moult de gens li loerent [conseillèrent] que il attendit tant que ses gens feussent revenus, pource que il ne li estoit pas demouré la tierce partie de ses gens (JOINV. 214)Le roy reçut moult debonnairement ses messages, et li renvoia les siens, qui demourerent deux ans avant que il revenissent à li (JOINV. 211)Et il demanda, se il demouroit, se je demourroie [en Palestine], et je li respondi : oïl, moult volentiers (JOINV. 228)Et sachiez que il [ce dessein] ne demoura [resta sans effet] que pource que il disoient que le roy estoit le plus ferme crestien que en [on] peust trouver (JOINV. 247)Grant honneur leur est faite, se en eulz ne demeure [s'ils n'y mettent obstacle], ainsi comme je vous ai dit devant (JOINV. 304)

XVe s.Ceux de Mont-Segur y descendirent volontiers [aux conditions de la trêve], et se mirent tantost douze bourgeois des plus suffisans en ostages, pour accomplir les convenances et demeurer la ville en paix (FROISS. I, I, 234)Ne demoura gueres après, que grand infamie issit sur la mere du jeune roy Edouard (FROISS. I, I, 50)Et que nullement ils ne laissassent le roi d'Angleterre repasser, ni prendre port en Flandre ; et si par leur coulpe en demeuroit, il les feroit tous mourir de male mort (FROISS. I, I, 106)Si dit : monseigneur, si nous estions droites gens d'armes et bien apperts, nous burions à ce souper des vins de ces seigneurs de France qui se tiennent en garnison en Bergerac. Si respondit le comte Derby tant seulement : jà pour moi ne demeurera (FROISS. I, I, 217)Nulle cruaulté ne demoura à estre faicte (COMM. VI, 13)Je demeuray à partir aucuns jours, parce que le roy fut malade de la petite verole et en peril de mort (COMM. VII, 6)Cestuy là vouloit que ces entreprises demeurassent de tous points [fussent continuées]. (ID. VIII, 16)

XVIe s.Que nous en chaut ? en douleur ils mourront, Et nos plaisirs tousjours nous demourront (MAROT I, 338)Sur le beau temps ainsi tu partiras, Et en ton lieu regrets demoureront (MAROT II, 294)Demeurer court [à faire quelque chose] (MONT. I, 190)Il n'est demeuré de luy que ce discours (MONT. I, 206)Il fault qu'il y en ait un à qui le champ demeure (MONT. I, 269)Le surnom de divin luy en est demeuré (MONT. II, 252)Tant qu'elle vesquit, le sobriquet pau d'asne lui demeura (DESPER. Contes, CXXIX.)Theseus, qui ne vouloit pas demeurer sans rien faire, se partit pour aller combattre le taureau de Marathon (AMYOT Thés. 16)Pource que les boeufs demouroient trop à venir, ilz se soubmeirent tous deux vouluntairement au joug (AMYOT Solon, 57)Ilz se hasarderent à tous dangers de la guerre, qu'ilz y demourerent presque tous (AMYOT Cimon, 1)

ÉTYMOLOGIE

Berry, demourer ; provenç et espagn. demorar ; ital. dimorare ; du latin demorari, de la préposition de, et morari, demeurer, tarder.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

DEMEURER. Ajoutez :

13. Y demeurer, se dit pour périr dans une bataille, dans un accident.

En voici un exemple du XVIe siècle : Posons le cas que l'armée des catholiques, avec l'aide des Espagnols, soit victorieuse et l'hérétique abattu, cela ne peut estre sans qu'un grand nombre y demeurent.... après telles victoires sanglantes, le tiers spectateur de la tragédie, qui est frais, a belle occasion de se rendre supérieur des deux partis (GUY COQUILLE Oeuvres, éd. de 1666, t. II, p. 259)

DEMEURE (s. f.)[de-meu-r']

1. Retard, délai.

Oui, sans plus de demeure, Pour l'intérêt des dieux je consens qu'elle meure (CORN. Théod. III, 6)

Le ciel ne veut point de demeure (LAMOTTE dans DESFONTAINES)

Son temps venu, [il] ne fait longue demeure (LA FONT. Berc.)

Sans plus longue demeure, Il lui dit en deux mots.... (LA FONT. Fianç.)

Vous êtes cause qu'en demeure Je me trouve présentement (LA FONT. Cord.)

Être en demeure envers quelqu'un, être en retard de bons offices.

Je n'étais pas en demeure de ce côté-là (BOSSUET Lett. quiét. 455)

Je me trompe en doutant de tout, et je suis en demeure à l'égard de la vérité qui se présente à moi (FÉN. Exist. 240)

Il y a péril en la demeure, le moindre retardement peut causer du préjudice.

2. Terme de procédure. Retardement, le temps qui court au delà du terme où l'on est tenu de faire quelque chose.

Mettre quelqu'un en demeure de, le sommer de remplir une obligation, un engagement. Mise en demeure, sommation de faire telle ou telle chose.

3. Durée de la résidence. Je ne ferai pas longue demeure en cette maison.

4. Par extension, habitation, domicile.

Mais qu'eussent-ils gagné par un siècle d'années, Ou que leur avint-il en ce vite départ, Que laisser promptement une basse demeure Qui n'a rien que du mal, pour avoir de bonne heure Aux plaisirs éternels une éternelle part ? (MALH. I, 4)

Ce que je trouve admirable, c'est qu'un homme qui s'est passé, durant sa vie, d'une assez simple demeure, en veuille avoir une si magnifique pour quand il n'en a plus que faire (MOL. D. Juan, III, 7)

Tant que nous sommes détenus dans cette demeure mortelle, nous demeurons assujettis au changement, parce que, si vous me permettez de parler ainsi, c'est la loi du pays que nous habitons (BOSSUET Duch. d'Orl.)

Elle va descendre à ces sombres lieux, à ces demeures souterraines, pour y dormir dans la poussière avec les grands de la terre (BOSSUET ib.)

Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père (SACI Bible, Év. St Jean, XIV, 2)

Il y a dans les sciences plusieurs places honorables, comme il y a, si l'on en croit l'Évangile, plusieurs demeures dans la maison du Père céleste (D'ALEMBERT Lettre au roi de Prusse, 1er mars 1765)

Ils pénètrent en foule à la demeure auguste.... (VOLT. Orphel. I, 2)

5. Lieu de résidence. Samos est leur patrie et Rhodes leur demeure.

Loin du monde elle fait sa demeure et son gîte (RÉGNIER Sat. XIII)

Où la cour faisait sa demeure ordinaire (BOSSUET Hist. III, 5)

Au delà de ces lieux gardez-vous d'avancer ; C'est des ministres saints la demeure sacrée (RAC. Athal. III, 2)

Tivoli, qui fut la demeure de tant d'hommes célèbres, de Brutus, d'Auguste, de Mécène, de Catulle, mais surtout la demeure d'Horace (STAËL Corinne, VIII, 4)

Fig.

Dieu y avait établi sa demeure (BOSSUET Hist. II, 8)

En ce temple où tu fais ta demeure sacrée (RAC. Athal. III)

Coeur où Dieu seul avait fait sa demeure (MASS. Av. Jug.)

Terme de chasse. Endroit fourré de bois où se retirent les cerfs. Bonne demeure, demeure bien fourrée. Demeure douce, taillis de 5 ou 6 ans.

6. Terme de rhétorique. Sorte de figure appelée plus souvent commoration, épimone, insistance, qui consiste, comme l'indique ce dernier mot, à insister sur quelque raison.

7. À demeure, loc. adv. De manière à ne pas changer de résidence.

Que j'étais déjà assez dupe d'avoir si mal employé mes quarante écus, et que je ne le serais pas au point de lui céder à demeure la bonne place (MARMONTEL Mém. XI)

Par extension.

Quand je retrouvais dans la poussière des bibliothèques d'Italie les chefs-d'oeuvre de l'antiquité grecque, je n'étais pas à demeure [domicilié] dans ces bibliothèques (P. L. COUR. I, 250)

En parlant des choses, de manière à n'être pas déplacé, ôté. Établir un châssis à demeure. Objets attachés à un fonds à perpétuelle demeure.

Labourer à demeure, donner le dernier labour avant de semer. Semer à demeure, répandre la semence dans un lieu d'où la plante ne doit pas être transplantée.

HISTORIQUE

XIIe s.[Il] saisi l'espié, puis monte sanz demor (Ronc. p. 54)Comment que longue demeure [interruption] [j'] Aie faite de chanter, Ore est bien raison et heure Que [je] m'i doie retourner (Couci, IV)

XIIIe s.Il avoient mandé [le marchis] par tant de messages que à paine que il ne diervoient [désespéraient] por sa demeure [retard] (H. DE VALENC. XX)La longueur de la demorre du terme ne tolt au seignor son poeir (Ass. de Jér. 221)[Dieu] Qui Jonas garda en la mer Par grant amor, Les trois jors qu'il i fist demor (RUTEB. 203)Grans biens ne vient pas en poi d'hore ; Ains convient metre demore (la Rose, 4196)Et un pou après mons. Jehan de Waleri revint, qui blasma le roy et son conseil de ce que il estoient en demeure (JOINV. 227)

XVe s.De Messine se partit le mareschal sans y faire longue demeure (Bouciq. I, ch. 30)

XVIe s.En ses sommations, delay aulcun et demoure aulcune il n'admet (RABEL. Pant. IV, 57)Elle nous commenda de ce lierre chascun de nous se faire ung chappeau albanoys ; ce que fut faict sans demoure (RABEL. ib. V, 34)Ne pense pas, que l'amour et vrai zelle, Que te portons, jamais finisse et meure Pour ta trop longue et fascheuse demeure (MAROT II, 28)Il est certain qu'au milieu d'elle Dieu fait sa demeure eternelle (MAROT IV, 91)Icy je fais pour tousjours ma demeure (AMYOT Ant. 91)Pompeius uy respondit avec quelque demeure [délai], et d'une parole mal asseurée, que.... (AMYOT Pomp. 86)Ils [les indigènes d'Amérique] ont je ne sçay quels prebstres et prophetes, qui se presentent bien rarement au peuple, ayants leur demeure aux montaignes (MONT. I, 238)

ÉTYMOLOGIE

Voy. DEMEURER ; provenç. demora, s. f. et demor, s. m. ; espagn. demora ; ital. dimora. L'ancien français, outre demore et demor, avait demorance ; Berry, demeurance, demourance.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

DEMEURE.

2. Ajoutez :

Et que ceux qui seraient en demeure [retard] de payer dans lesdits délais, demeureraient déchus de ladite diminution et contraints au payement total... (Arch. des financ. Arrêts du Cons. d'État du 9 mai 1702)

8. Fig. La dernière demeure, la sépulture. Conduire quelqu'un à sa dernière demeure.

DEMEURÉ, ÉE (part. passé.)[de-meu-ré, rée]

Resté, laissé. Demeuré en arrière, il hâta le pas.

C'est peut-être affliger le public que de lui annoncer ces différents projets, demeurés sans exécution entre des mains si savantes.... (FONTEN. Dodart.)

En faisant revenir pour sa propre défense quelques troupes demeurées en Espagne (VOLT. S. de Louis XIV, 22)

Terme d'ancienne pratique. Cause demeurée sur l'heure, cause dont la plaidoirie est demeurée interrompue par la levée de l'audience.

Qui dure, qui survit.

Une maison auguste.... qui, seule demeurée depuis le commencement, au milieu des débris de tant de maisons souveraines qui ont péri, semble être, comme celle de Noé, la seule dépositaire de toute la gloire des siècles passés (MASS. Or. fun. Dauphin.)

Wikipedia

Demeure

                   
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  Notes et références

  1. demeuré Sur le site linternaute.com
   
               

 

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