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envenime
envenimé
envenimer (v. trans. pron.)
1.infecter, s'infecter.
2.(figuré)attiser les antagonismes, les querelles ; rendre plus grave, plus pénible (qqch) ; provoquer l'aggravation ou l'intensification de (conflit, une situation difficile.)
"envenimer des relations déjà tendues" "Ce n'est pas la peine de mettre de l'huile sur le feu!"
envenimé (adj.)
1.qui montre de la hargne dans les propos, de la mauvaise humeur.
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⇨ definição de envenimé (Littré)
envenimer (v.)
aggraver, aigrir, attiser, aviver, empoisonner, enfieller, enflammer, exaspérer, exciter, fomenter, infecter, irriter, jeter de l'huile sur le feu
envenimer (v. trans. pron.) (figuré)
mettre de l’huile sur le feu, abîmer (V+comp, familier), causer un dommage (V+à+comp, transitif indirect : à), gâter (V+comp), jeter de l'huile sur le feu (V), tarer (V+comp)
envenimé (adj.)
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Ver também
envenimer (v. trans. pron.)
envenimer (v. tr. pron.) [figuré] [se+V • V+comp]
frapper quelqu'un[Classe]
blesser (causer une lésion)[Classe]
gâter quelque chose[Classe]
rendre pire (chose, situation)[Classe]
devenir pire[Classe]
faire devenir qqch en mauvais état[Classe]
mettre qqn en colère[Classe]
exciter[Classe]
venin[Dérivé]
envenimé (adj.)
acariâtre[Classe]
incisif (esprit ou propos)[Classe]
émotif, agité, pas calme[Classe]
dégoûté[Classe]
mécontent[Classe]
froissé, plein de ressentiment[Similaire]
Le Littré (1880)
1. Infecter de venin. Certains sauvages enveniment leurs flèches.
Peu usité en ce sens propre. On dit plutôt empoisonner.
2. Donner un caractère malin à une plaie. Il a envenimé sa plaie en la grattant.
Par extension. Cette herbe m'a envenimé la bouche.
3. Fig. Donner un caractère odieux. Envenimer un fait, un récit.
• Ils venaient d'envenimer la sainteté de ses paroles (MASS. Carême, Médisance.)
• Ne vous est-il jamais arrivé qu'on ait envenimé vos discours les plus innocents ? (MASS. Carême, Pardon.)
• C'est là-dessus que Zozime fonde le récit si propre à envenimer les motifs de la conversion de Constantin (MONTESQ. Esp. XXIV, 13)
4. Inspirer des sentiments d'aigreur, de haine, comparés à un venin. Envenimer l'esprit de quelqu'un. Il l'a envenimé contre moi.
• Point de colère qui l'emporte [le chrétien], point de ressentiment qui l'envenime, point de plaisir qui le tente (BOURD. Pensées, t. 1, p. 365)
En un sens analogue, rendre plus cuisant, plus vif, en parlant de sentiments, de querelles, etc. Envenimer une querelle.
• .... N'envenime point le cuisant souvenir, Que le commandement devrait m'appartenir (CORN. Sertor. I, 1)
• Des deux princes d'ailleurs la haine est trop puissante .... Moi-même je saurai si bien l'envenimer (RAC. Théb. II, 6)
5. S'envenimer, v. réfl. Devenir envenimé.
• La plaie qui s'envenimait dans leur coeur (FÉN. Tél. VII)
Être tourné par la malveillance en un mauvais sens.
• Et puis le monde est plein d'échos ; tout se répète, tout s'envenime (IMBERT Jaloux sans amour, II, 7)
HISTORIQUE
XIIe s.— Et peires [père] fu de la menzonge, quant il l'envelimeie semence de sa falseteit gittoit en l'omme (ST BERN. P. 523)
XIIIe s.— Car cis qui sor soi la portoit [la pierre], Nesuns [aucuns] venins ne redotoit ; Nus nel pooit envenimer (la Rose, 1079)— Laquele nate sur quoy il sot [sut] que le soudanc s'asseoit tous les jours, il l'envenima (JOINV. 213)
XIVe s.— Bestes qui sont envenimées, si comme chien enragié (H. DE MONDEVILLE f° 80 bis, verso)— Le pechié envenime et art le cuer de l'envieux (Ménagier, I, 3)
XVe s.— Cil Vautre.... mauvais garçon et envenimé estoit (FROISS. II, II, 107)— Ne s'en put mie garder jadis Hercules le fort, quant il vestit la chemise envenimée dont il ne se donnoit de garde (Boucic. I, 23)
XVIe s.— Car quant l'honneur de nous envenimez [souillez], Vous offensez Dieu, la loy et nature (J. MAROT V, 285)— Son coeur est tant envenimé de peché, qu'il ne peut produire que toute perversité (CALV. Inst. 248)— Aucunes fleches sont envenimées, les autres non (PARÉ IX, 18)— Et ce qu'il parloit peu, et qu'il s'en alloit triste, morne et pensif, monstroit plustost un courage envenimé au dedans, que non pas humilié par son bannissement (AMYOT Marius, 76)— Je n'ose envenimer ma langue à .l a satyre (RONS. 668)
ÉTYMOLOGIE
Berry et norm. envelimer ; bourguig. envairimé ; picard, invrimé ; provenç. enverinar, everinar, esverenar ; ital. invenelire, courroucer ; du lat. in, en, et venenum (voy. VENIN).
1. Infecté de poison. Une flèche envenimée.
Par extension.
• Ce vent de nos déserts, terrible, envenimé, Moins brûlant que l'amour dans mes sens allumé (DUCIS Abufar, II, 2)
Fig.
• .... Si j'eusse avec moi porté dans ta maison, D'un astre envenimé l'invincible poison (CORN. Pomp. III, 4)
• D'un oeil envenimé Marcelle vous regarde (CORN. Théod. II, 1)
• Ils ne connaissent pas quel trait envenimé Est caché dans ce coeur trop noble et trop charmé (VOLT. Tancr. IV, 2)
2. Qui a empiré comme par un venin. Une plaie envenimée.
Fig.
• Ce mal envenimé résiste à la raison (TRISTAN Mariane, I, 3)
3. Qui est plein de venin, de malveillance.
• Cet écrit si envenimé qu'il a fait contre l'Évangile (BOSSUET Nol. I)
• Les confessions de foi, quelque envenimées qu'elles fussent contre le pape (BOSSUET Var. 13)
4. Qui a été irrité comme par un venin.
• Amour, tu perdis Troie ! et c'est de toi que vint Cette querelle envenimée (LA FONT. Fabl. VII, 13)
• Et que reproche aux Juifs sa haine envenimée ? (RAC. Esth. III, 4)
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