Publicitade R▼
gruger (v. trans.)
1.abuser (qqn) par une tromperie, un piège
"Nous avons trompé le professeur en lui faisant croire que le cours serait annulé la semaine prochaine"
2.tromper quelqu'un dans le but de le dépouiller, de le spolier de ses biens.
Publicidade ▼
⇨ definição de gruger (Littré)
gruger (v. trans.)
affamer, broyer, croquer, dépouiller, doubler, égruger, escroquer, exploiter, filouter, flouer, manger, matraquer, mystifier, posséder, rouler, ruiner, spolier, trahir, tromper qqn, voler, [ avoir qqn ] (V+qqn), attraper (figuré, V+comp), avoir (familier), baiser (V+qqn, argotique), berlurer (V+comp, argotique), couillonner (V+comp, argotique), dindonner (V+comp, familier, vieux), duper (V+comp), en faire accroire (transitif indirect : à), enfirouaper (Canada Franco), feinter (V+comp, familier), induire en erreur (V+comp), niquer (V+qqn, vulgaire), refaire (familier), tromper (V+comp--sur+comp, V+qqn)
Publicidade ▼
Ver também
gruger (v. trans.)
↘ attrapable, berlurable, bernable, couillonnable, détromper, dindonnable, dupable, embobelinable, embobinable, escobarderie, escroc, fourberie, grugeable, imposteur, leurrable, mensonger, niquable, trompable, tromperie, trompeur
gruger (v. tr.)
induire en erreur[Classe]
gruger (v. tr.) [V+qqn--de+comp • V+qqn]
voler qqn en le trompant[Classe]
Le Littré (1880)
1. Briser quelque chose de dur avec les dents. Gruger du sucre.
Terme de sculpture. Briser avec un marteau à pointes de diamant certaines matières qui ne pourraient être entamées par un outil tranchant.
2. Familièrement. Manger. Perrin Dandin arrive ; ils le prennent pour juge : Perrin fort gravement ouvre l'huître et la gruge.
• Nos deux messieurs le regardant (LA FONT. Fabl. IX, 9)
• Vous mangerez tantôt ; voyez quelle insolence ! Gruger notre palais ! (LE GRAND Roi de cocagne, I, 2)
• Me voilà noble, je garde le parchemin, je ne crains plus que les rats, qui pourraient bien gruger ma noblesse (MARIVAUX Double inconst. III, 4)
Absolument.
• Les autres encor de gruger En enrageant ; cela console (LA MOTTE Fabl. I, 17)
3. Fig. Gruger quelqu'un, lui dissiper son bien par toutes sortes de petites rapines.
• Au lieu qu'on nous mange, on nous gruge, On nous mine par des longueurs (LA FONT. Fabl. I, 21)
• Quoique les auteurs, nation ingrate et impolie, se moquassent de lui en le grugeant (LE SAGE Diable boit. chap. 9)
Gruger son fait, se dit d'une personne qui, ayant peu de bien, fait plus de dépense que ses ressources ne le comportent.
Anciennement, au chapitre de Notre-Dame de Paris, gruger une maison, c'était, quand le chanoine qui la possédait ne l'avait point résignée, la vendre et en partager le prix entre les autres.
HISTORIQUE
XVIe s.— L'estraignit si fort qu'elle le grugea plus menu que n'est menue la poussiere (Nuits de Straparole, t. II, p. 53, dans LACURNE)
ÉTYMOLOGIE
Génev. greuger ; wallon, gruzî ; namur. greûji ; angl. to grudge ; du bas-allem. grusen, écraser ; holland. gruisen, d'après Grandgagnage.
Conteùdo de sensagent
calculado em 0,032s