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laid (adj.)
1.de nature à horrifier.
2.très cruel, abominable, insupportable.
3.qui n'est pas beau, est désagréable à voir.
4.déplaisant, méprisable, dégoûtant.
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⇨ definição de laid (Littré)
⇨ definição - Wikipedia
laid (adj.)
laid (nominal)
abject, abominable, affreux, atroce, bas, blèche, contrefait, défiguré, déformé, dégoûtant, déplaisant, désagréable, déshonnête, difforme, disgracié, disgracieux, effrayant, effroyable, enlaidi, hideux, honteux, horrible, ignoble, immoral, indigne, inélégant, inesthétique, infâme, informe, ingrat, magot, mal, malbâti, mal fichu, mal foutu, malhonnête, malplaisant, malséant, mal tourné, mauvais, moche, monstrueux, obscène, pendable, repoussant, répugnant, révoltant, sale, tarte, vil, vilain
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Ver também
laid (adj.)
↘ atrocement, atrocité, barbarie, bestialité, cruauté, enlaidir, laidement, laideron, laideur, rendre plus laid ↗ épouvanter, horrifier
Le Littré (1880)
1. Qui déplaît à la vue, pour quelque défectuosité dans la forme ou la couleur, en parlant du corps et de ses parties. Un visage laid. Elle a les mains laides, la gorge laide. Elle est laide à faire peur. Il est laid comme une chenille.
• M. Arnauld [le célèbre Arnauld] est un petit homme noir et laid, né à Paris, fils d'un savant avocat qui a autrefois plaidé vigoureusement contre les jésuites (GUI PATIN Lettres, t. II, p. 237)
• On ne saurait dire si Ésope eut sujet de remercier la nature, ou bien de se plaindre d'elle ; car, en le douant d'un très bel esprit, elle le fit naître difforme et laid de visage (LA FONT. Vie d'Ésope.)
• Mlle d'Arpajon est fiancée aujourd'hui à Versailles avec M. le comte de Rouci ; on veut qu'il ait dit à Mlle d'Arpajon : Mademoiselle, encore que vous soyez laide, je ne laisserai pas de vous bien aimer (SÉV. 7 fév. 1689)
• Guilleragues disait hier que Pellisson abusait de la permission qu'ont les hommes d'être laids (SÉV. 5 janv. 1674)
• Ne trouvez-vous pas qu'elle ressemble à Javotte (c'était une fille qui la servait, et qui en effet me ressemblait, mais en laid) ? (MARIV. Marianne, 5e part.)
• Et si c'était un monstre ? - Oh ! tais-toi ; tu m'excèdes ; Les personnes d'esprit sont-elles jamais laides ? (PIRON Métromanie, II, 8)
• J'ai souvent remarqué que, dans les villages où la pauvreté est moins grande que dans les autres villages voisins, les hommes y sont aussi mieux faits et les visages moins laids (BUFF. Hist. nat. homme.)
• Quoiqu'il [Cratès] fût laid de visage et bossu, il inspira la passion la plus violente à Hipparchia, soeur du philosophe Métrocle (DIDER. Opin. des anc. phil. (cyniques).)
Familièrement. Un laid magot, homme extrêmement laid ; une laide guenon, femme extrêmement laide.
Il se dit aussi des animaux. Un chien fort laid.
2. En général, désagréable à voir. Cette maison est laide. Le temps est bien laid aujourd'hui.
• Ils me firent laide grimace (SCARRON Virg. III)
• Un magister, s'empressant d'étouffer Quelque rumeur parmi la populace, D'un coup dans l'oeil se fit apostropher, Dont il tomba faisant laide grimace (J. B. ROUSSEAU Épigr. I, 25)
3. Déshonnête, contraire à la bienséance, au devoir. Ce que vous dites là est bien laid. Il est bien laid à vous d'avoir manqué à votre promesse.
4. S. m. et f. Celui qui est laid, celle qui est laide.
• Fi ! le laid ! Mlle de Noailles, sans exception, la plus aimable laide du monde (MAINTENON Lett. au duc de Noailles, 22 fév. 1706)
• Si une laide se fait aimer, ce ne peut être qu'éperdument (LA BRUY. IV)
5. S. m. Ce qui est laid, par opposition au beau. Des artistes ont préconisé le laid.
Ce qu'il y a de laid en quelque chose.
• Je vous ai dit le beau de l'aventure, mais voici le laid. Mais le premier [le début du plaidoyer], monsieur, c'est le beau. - C'est le laid (RAC. Plaid. III, 3)
HISTORIQUE
XIe s.— La premiere [eschele, escadron] est des Canelius les laiz (Ch. de Rol. CCXXXV)
XIIe s.— Signor, dit l'apostoles, moult est cist hontes [du masculin] lais (Sax. XV)— Il nous orent jugié à mort laide et vilaine (ib. XXX)— Prendre mari est chose à remenant ; N'est pas marchés qu'on laist quant [on] se repent ; Tenir l'esteut [il faut le tenir], soit lait ou avenant (Romanc. p. 73)— Membrer [souvenir] vous doit que laide cruauté Fait qui ocist son lige home demaine (Couci, XIV)— Signor, seje vous di le voir [vrai], D'un affaire tous certains sui ; Ferés m'en vous lait [du mal] ne anui ? (Le lai d'Ignaurès)
XIIIe s.— [Elle] Mout faisoit laide chere [figure] et mout ert [était] emplorée (Berte, XVI)— Cil jour [il] fit mout lait temps et de froide maniere (ib. XX)— Si nous semble que des ores en avant nous averiesmes nul lait [honte] dou rendre le castiel (Chr. de Rains, 139)— Quant aucuns est tenus en prison par lais dis ou por ce qu'il ne veut respondre en cort (BEAUMANOIR XXX, 25)— Lede estoit et sale et foulée Cele ymage, et megre et chetive, Et aussi vert cum une cive (la Rose, V. 196)— ... il ne fu onques nulz lais amans Ne laide amie ; ensi en est li dis [le dit] (Poésies franç. Vatic. f° 169, dans LACURNE)
XVIe s.— Disant qu'il trouvoit cela laid et mal seant à une personne d'honneur, que de tenser ses serviteurs, et quereller avec eulx pour son ventre (AMYOT Caton, 44)— Quant à sa personne, il n'estoit pas laid de son visage (AMYOT Philop. 3)— La couleur en est belle, ressemblant au velours orangé ; mais tant plus laide en est la senteur, puante, et qui pis est mal saine (O. DE SERRES 572)— Le cas sera tenu et reputé pour laid et vilain (Nouv. coust. gén. t. II, p. 13)
ÉTYMOLOGIE
Provenç. laid, laig, lait, lag, lai ; ital. laido ; du germanique ; anglo-sax. ladh, odieux ; anc. haut allem. leid, désagréable ; suéd. led. Laid a donc signifié haïssable, avant de signifier vilain. Le latin laedere, à cause du sens, ne peut entrer en ligne de compte ; laesus n'aurait pu donner les sens que laid a dans l'historique, et que l'étymologie germanique justifie très bien.
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Le laid ou la laideur est généralement la caractéristique opposée au beau (jugement esthétique).
Parfois le laid est une caractéristique inspirant le mépris, la désapprobation (sens ancien) ; le laid n'est ainsi pas une valeur esthétique, et peut être opposée au bien (jugement moral).
Sommaire |
Le sens primitif de laid est « désagréable, outrageant, odieux ». Cette signification est attestée dès le début du XIIe siècle en français et s'est maintenu dans les dérivés dialectaux, comme le normand laidure « outrage » et le manceau laidanger « outrager ». Exemples d'usages anciens :
Le sens esthétique, bien que déjà attesté au tout début du XIIe siècle ne s'est répandu qu'à partir du XIVe, et a fini par évincer le sens premier du mot[1].
Au sens esthétique, le laid s'oppose au beau. Mais le laid n'est pas l'absence de beau ; ce non-beau, en tant qu'absence des critères de beauté correspondrait plutôt par exemples au médiocre, au banal, au vulgaire, au commun ou à la fadeur, qui prennent généralement sens comme « ni beau, ni laid ». Le laid s'affirme plutôt comme un contraire du beau, un inverse, un négatif : à travers la présence d'éléments propres définissant la laideur.
Dans le domaine de l'art (au sens général : peinture, littérature, etc), une des confusions fréquentes est celle d'assimiler la laideur de l'objet représenté et la laideur de la représentation (l'œuvre). Cette confusion commune est critiquée dès l'Antiquité chez Aristote ; on retrouve la mention ultérieurement chez Nicolas Boileau (XVIIe) et dans de nombreux mouvements artistiques (romantisme, réalisme, etc).
Voir aussi la bibliographie de beau. Aubry, Gwenaëlle, Le (dé)goût de la laideur, Paris, Mercure de France, 2007.
Conteùdo de sensagent
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